📚 Bac de philosophie : réussir son épreuve !

L'épreuve de philosophie au baccalauréat suscitent souvent de l'appréhension chez les élèves de terminale, mais elles ne sont pas nécessairement les plus difficiles. En réalité, elles présentent des caractéristiques uniques qui peuvent rendre leur préparation et leur approche différentes des autres matières.

La philosophie est une discipline qui encourage la réflexion, la créativité et l'expression personnelle. Contrairement à certaines matières plus techniques, il n'y a pas de formules à apprendre par cœur ou de réponses uniques à fournir. Cela peut être à la fois un avantage et un défi. En effet, les élèves doivent développer leurs compétences analytiques, leur capacité à structurer leurs pensées et à argumenter de manière cohérente.

Pour réussir l'épreuve de philosophie, il est essentiel de bien comprendre les notions clés, les courants de pensée, et les auteurs importants abordés au cours de l'année scolaire. Une lecture attentive des textes philosophiques est également recommandée pour saisir les nuances des arguments présentés.

Erreur #1, penser que la notation est aléatoire et que selon le correcteur l’épreuve est jouée d’avance. Ce n’est pas le cas, l’épreuve de philosophie est en fait l’un des plus techniques et demande une méthodologie stricte. 📋

Bonne nouvelle les professeurs de soutien scolaire Skoolup partagent leurs astuces sur la méthodologie qui assureront la réussite de votre épreuve.

Dissertation ou explication de texte ? 🤯

Nombreux candidats choisissent par défaut l’explication de texte plutôt que la dissertation, car cette forme les rassure.

C’est une erreur ! ❌

En effet, l’explication de texte de philo et la dissertation se basent sur la même méthodDe nombreux candidats optent par défaut pour l'explication de texte plutôt que la dissertation, car cette forme les met davantage en confiance.

Cependant, cette décision est une erreur ! En réalité, l'explication de texte philosophique et la dissertation reposent sur la même méthodologie, et il ne faut pas se tromper, l'analyse n'y est pas forcément plus facile. 😅

En fait, c'est le choix du sujet qui devrait déterminer votre format de réponse.

Attention, il ne faut pas non plus choisir le sujet qui vous semble le plus rassurant. Vous devez vous diriger vers le sujet qui suscite le plus d'interrogations : gardez toujours à l'esprit que le correcteur évalue votre capacité à vous questionner. 🤔

Votre sujet sera formulé sous la forme d'une question, et votre tâche consiste à transformer cette question en une problématique. Pour ce faire, vous devez démontrer que la question posée admet au moins deux réponses contradictoires entre elles.

Si tel est le cas, vous pouvez privilégier la dissertation ! 📝

La dissertation :

On ne le répètera jamais assez : la dissertation n’est pas une simple restitution de cours, il faut problématiser.

Vous allez fermer les yeux, vous allez sortir de la salle d’examen, vous allez vous projeter face à quelqu’un qui n’a pas suivi vos cours de philo :

Le sujet qui nous est posé est :

“Le désir est-il un obstacle au bonheur ?”

Qu’êtes vous tenté de dire à votre ami ? “Bah non, le désir est source de joie, source de dynamisme et puis quand on obtient l’objet de notre désir est-ce il n'y a pas plus grand bonheur ? Donc le désir n’est pas du tout un obstacle au bonheur”

Ce qui vous est demandé est de faire une objection à la question posée. Comment peut- on détruire ça ? Eh bien, par exemple on peut se dire que si on désire de quelque chose c’est qu’on manque de cette chose, et donc on souffre de ce manque et peut-être qu’en obtenant l’objet de notre désir, ce sera peut-être l’occasion d’être terriblement déçu et puis, en plus, on peut ne jamais l’obtenir, donc en fait le désir peut être la source de notre malheur.

Voilà comment on a transformé une question en un problème de façon très simple. Ce n’est pas tout, évidemment.

Une deuxième astuce est de considérer la dissertation comme un procès géant.

1- L’introduction : qui parle ? C’est le président du tribunal qui dit : “aujourd’hui on va juger le cas de: “le désir est-il un obstacle au bonheur ?”

2- Les parties : ce seront les avocats.

D’abord vous avocats vont devoir se présenter : c’est l’introduction.

Un avocat, quand il arrive, ne va pas tout de suite se mettre à donner ses arguments, il va d’abord dire pour qui il vient plaider.

Ensuite, vous allez effectivement donner vos arguments: le développement.

Votre obsession dans cette phase est de tout expliquer.

Les élèves pensent souvent : “c’est un prof de philo donc il est au courant, je ne vais pas en faire des tonnes, je ne vais pas développer, il sait.” Non, vous devez montrer au correcteur que vous savez !

Donc, votre avocat s’est présenté, il a donné ses arguments. Ensuite, il va appuyer ses arguments sur des textes de loi. Les textes de loi, ce sont les philosophes.

Lorsque vous abordez un philosophe, si vous connaissez le titre de son ouvrage, c’est mieux, si vous le souligner, c’est encore mieux.

Enfin, vous allez donner un exemple, parce que c’est bien de montrer au correcteur que vous avez conscience du fait que, malgré son caractère abstrait, la philosophie essaie de penser le réel.

Ce sont ces exemples qui vont distinguer votre copie d’une autre !

On a donc :

✅ L’introduction

✅ Les arguments

✅ Les auteurs

✅ Les exemples

Évidemment, un avocat ne s’en va pas comme ça, il est bien éduqué. Il fait une conclusion de partie où il dit : “voilà ce que je suis venu plaider, voilà les arguments que j’ai utilisés et j’estime que ma thèse est la meilleure.”

Il sera succédé par le deuxième avocat qui plaide que sa thèse est la meilleure, puis un troisième en 3ème partie qui dira que mes deux prédécesseurs étaient très bien, mais c’est moi qui aie raison.

Enfin, arrivera votre conclusion générale, c’est le retour du président qui rendra son verdict. Il rappelle ce qu’il a entendu de la part des avocats, il rappelle quel était le problème et, enfin, il va rendre son verdict.

Votre dissertation s’achèvera par une conclusion, un point final qui répondra au problème qui vous a été posé.

Le commentaire de texte :

Le commentaire de texte est souvent considéré comme un exercice plus simple que la dissertation. Il faut se méfier de ce faux amis, qui compte 2 pièges très courants :

Le premier piège s’appelle “Paraphrase” ! Ce piège vous conduit à recopier le texte, à redire ce que l’auteur a déjà dit, et évidemment, en le disant plus mal que lui ; il ne faut pas céder à la “Paraphrase”.

L’autre piège, c’est le “Hors-sujet”.

Si le texte est signé Sartre, vous pouvez par exemple vous dire : “Super, je connais bien Sartre, on l’a vu avec mon prof”. Donc vous écrivez tout ce que vous savez sur Sartre, sauf que le texte n’a aucun rapport avec ce que vous savez de lui.

Comment ne pas tomber dans ces 2 pièges ?

Notre première astuce pour le texte : tout comme pour la dissertation : il faut problématiser.

Imaginez que le texte que vous avez sous les yeux, est la copie d’un autre candidat au Bac.

Alors, il n’a pas écrit beaucoup, mais c’est brillant, ce candidat au Bac s’appelle Sarte, s’appelle Kant, s’appelle Platon,...

Vous êtes le correcteur sauf qu’on a oublié de vous dire le sujet de la dissertation que l’auteur avait traité.

Votre mission sera de trouver le sujet de dissertation auquel répond l’auteur.

Vous devez formuler ce sujet sous la forme d’une question : comme si c’était un sujet de dissertation (on vous avait prévenu que les deux exercices étaient similaires finalement!).

Dans cette problématique, vous devez faire apparaître une des notions de votre programme.

Attention, vous ne débutez pas votre analyse tant que vous ne l’avez pas : prenez votre temps, cherchez là.

Une fois que vous avez le problème, vous allez chercher la réponse : quelle(s) réponse(s) ce texte donne à cette question.

Attention à ne pas confondre le thème et la thèse. Ce que vous cherchez ici c’est la thèse de l’auteur, quelle est la réponse qu’il apporte ?

Enfin, troisième question que vous devez vous poser c’est : “par quelles étapes l’auteur (ou le candidat brillant dont vous corrigez la copie) va-t-il démontrer sa thèse ?”.

Pour cela, vous allez découper son plan dans le texte. Ne vous forcez pas à faire trois parties, s’il y a manifestement deux parties dans le texte, vous devez épouser la logique du texte.

Si vous avez le problème, la thèse et le plan ; vous tenez votre introduction.

Et après, qu’est ce qu’on écrit ? Notre 2e astuce est de considérer votre texte non plus comme un procès en dissertation mais comme un calendrier de l'avent : derrière chaque mot, vous ouvrez une case : quelle pépite vous pouvez trouver ?

Comme un spéléologue, il faut plonger dans le texte, il ne faut pas rester en surface.

On définit un terme, on s'interroge sur la disparition d’un terme : vous ne survolerez aucun passage. Même si une phrase est un peu difficile, il vaut mieux essayer une explication. Même si votre explication est ratée, on vous valorise toujours d’avoir essayé de donner du sens au texte?

Vous devez aussi repérer à quels autres auteurs l’auteur de votre texte fait implicitement ou explicitement référence. Contre qui ou avez qui il s’inscrit ?

Attention, vous n’êtes pas là pour dire que l’auteur a mal expliqué les choses ou que c’était insuffisant.

Vous êtes son avocat, son faire-valoir, vous montrez comment, avec richesse, avec subtilité il a essayé de développer sa thèse.

Très important : l’explication de texte philosophique est linéaire. Ça change des explications que vous avez pu faire en français parfois, qui étaient thématiques.

En philo on procède ligne après ligne.

Mais c’est là la difficulté principale, il faudrait que dans cet ordre chronologique du texte, vous arriviez à insuffler un sens logique.

C’est-à-dire que vous soyez capable d’expliquer pourquoi chaque argument, chaque concept, chaque thèse apparaît à ce moment-là : qu’est-ce qu’elle apporte à ce qui précède ? Comment tout ça s’articule ?

Évidemment, votre explication de texte philosophique aura une introduction. Il y aura autant de parties qu’il y en dans le texte, chacune des parties aura son introduction et sa conclusion propre et, enfin, vous aurez une conclusion générale dans laquelle vous reprenez ce qu’était la problématique du texte, la thèse, la réponse qui a été celle de l’auteur et par quelles étapes il est passé et vous aurez rempli votre mission.

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